Les micro-agressions, ce sont des paroles, des gestes ou des comportements d’apparence banale, mais qui traduisent, souvent inconsciemment, un préjugé ou une discrimination.
« Tu viens d’où ? », « Tu parles bien pour une personne noire ! », « Je peux toucher tes cheveux crépus ? »
Parfois il s’agit d’une invisibilisation (absence de représentation dans les médias ou dans les espaces publics) et d’autres fois, d’une surexposition (faits d’actualité pour lesquels ont insiste sur l’origine des auteurs).
Pour les personnes en situation de handicap, cela peut se traduire par des actes de dévalorisation (« Tu es si courageux/courageuse ! », sous-entendant que la vie avec un handicap est nécessairement tragique), des refus d’adaptation, ou d’une invisibilisation dans les décisions et espaces publics.
Les micro-agressions ont un effet réel et durable sur la santé mentale car elles renvoient toujours la personne à sa différence… La différence non pas comme une richesse, mais plutôt comme une tare !
Les micro-agressions provoquent des blessures émotionnelles qui peuvent se manifester par de l’anxiété, du stress, une perte d’estime de soi, un sentiment d’isolement. À long terme, elles sont liées à l’épuisement psychologique, voire à ce qu’on appelle le trauma racial. Les personnes en situation de handicap décrivent aussi une fatigue mentale et une difficulté à défendre leurs droits face à de la discrimination répétée.
Chacun, à son échelle, peut devenir acteur d’un climat social plus juste et bienveillant.
Comment ?
En ouvrant la discussion, en s’informant et en agissant avec humilité et authenticité, il est possible de transformer les micro-agressions en occasions de comprendre et tisser de véritables liens. Ce n’est pas la différence qui blesse… C’est l’indifférence, l’ignorance, les regards qui dénigrent.
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